Salut tout le monde !
Je tenais à faire un article sur cette pathologie pour l’avoir subi et savoir que ce n’est pas une partie de plaisir alors j’espère que vous êtes seulement tombé sur cet article par mégarde, si non, j’espère pouvoir vous donner de l’espoir car c’est ce qui m’a amené à voyager aujourd’hui. A travers cet article j’espère vous montrer que la seule limite est dans notre tête car le monde est GRAND et il n’attend que vous.
En bref : Qu’est ce qu’un pneumothorax ?
Le pneumothorax est le résultat d’un décollement de la cavité pleurale, en français, la cavité séparant les poumons et la cage thoracique se remplit d’air ce qui entraîne un affaissement du poumon. Le poumon étant comprimé cela provoque des douleurs thoraciques importantes ainsi que des difficultés respiratoires.
- Il y a 2 types de pneumothorax :
– Le pneumothorax « spontané » ou « primaire » (celui qui m’a concerné) qui comme son nom l’indique se produit de manière spontanée se produisant chez des personnes grandes et minces (longilignes quoi, même si du haut de mon mètre 76 je ne suis pas spécialement « grand »). Au fait, contrairement aux idées reçues le tabagisme n’est pas la cause de cette pathologie mais est un facteur favorisant.
– Le pneumothorax dit « secondaire » dû à une maladie pulmonaire ou à une plaie pulmonaire (pouvant être la conséquence d’un accident de voiture par exemple) dont je ne parlerais par pour la simple et bonne raison que je ne peux pas en parler d’expérience !
Alors pourquoi écrire cet article Seb ?
Et bien si j’écris cet article (oui je me parle actuellement à moi même) c’est que cet évènement marque une période décisive de ma vie, une période qui a été dure à vivre et il est important pour moi de pouvoir aider d’autres personnes à la traverser. A mon sens la gestion du stress dû à cet événement n’est pas suffisamment pris au sérieux et qu’il est difficile de trouver des appuis quand la douleur présente à chaque respiration prend le dessus. Partager son expérience peut être une source de réconfort pour d’autre. Et pour ceux qui pensent que voyager n’est pas possible j’espère bien vous montrer que c’est FAUX !
Avant l’opération
Quand cela m’est arrivé, je me préparais pour aller au restaurant avec des amis, sur le moment j’ai ressenti de grosses difficultés à respirer ainsi qu’une forte douleur au niveau du thorax qui m’empêchait de faire quoique ce soit. Un conseil, si vous ressentez ces symptômes n’hésitez pas à aller consulter sur le champ. Pour ma part j’ai du attendre un peu moins d’une semaine avant qu’on découvre ce qui m’arrivait ce qui a accentué la chose et m’a valu une opération en urgence.
Petite anecdote : Quand le chirurgien est venu me voir me prévenir de l’opération et m’a alors demandé « Voulez-vous que l’on draine simplement l’air et qu’on laisse le poumon se recoller seul avec une plus forte possibilité de récidive ou bien fait-on un talcage pour que cela ne se reproduise plus ? » Je vous conseille de choisir l’option où vous préférez éviter que ça se reproduise !
Le talcage, quésaco ? Le talcage consiste à appliquer du talc sur les parois pleurales pour encoller les deux parties de la plèvre.
Après l’opération
Après l’opération, j’ai été sujet à des douleurs chroniques sévères pendant plus d’une année, le pneumothorax m’a déclenché un asthme réversible qui finalement n’est jamais parti. La douleur que l’on ressent après l’opération découle des traumatismes que vos muscles intercostaux ont subi à cause du drain, c’est pour cela que respirer peut être douloureux, augmenter le volume de sa cage thoracique force sur les muscles intercostaux. Mais comment y palier ? Pour l’instant votre seule option reste les médicaments qu’on vous a prescrit, le calme et la gestion de son stress.
J’ai essayé toutes sortes de médicaments, vu tous les spécialistes de la douleur, des pneumologues, des chirurgiens… Cela n’a pas réellement arrangé mon état, et je me trouvais dans un état de stress intense au vu de la situation (j’ai dû faire une croix sur mes études et sur le métier que je comptais faire).
J’ai alors essayé la médecine alternative, j’ai pris rendez vous avec une naturopathe ce qui ne m’a pas réellement aidé je l’avoue mais sortir du cadre médical m’a fait du bien quelque part. Cependant voici ce qui m’a réellement aidé à mieux vivre :
- La sophrologie : J’ai travaillé sur moi même avec une coach de vie qui m’a appris à accepter ce qui m’était arrivé et à aller de l’avant
- La kinésiologie : Le travail sur la perception musculaire, ce que cela représentait pour le mental et le corriger en l’assimilant m’a aussi beaucoup aidé
- L’ostéopathie : Pour l’opération un drain est posé ce qui endommage les muscles inter-costaux et qui peut déplacer la cage thoracique sur le long terme, la remettre en place en travaillant sur les vertèbres, les côtes et le sternum peuvent aider à réduire les douleurs.
- L’entourage : Le plus important dans tout ça reste tout de même la famille et les amis qui sont présents pour vous épauler dans cette épreuve !!
Le plus important après une telle opération est de gérer son stress, c’est de là que découle principalement les douleurs car plus on est stressé, plus on se crispe, plus on contracte les muscles, plus on force sur les cicatrices et les muscles atteints par l’opération, plus la douleur est vive, CQFD ! Alors essayez de vous détendre et d’en parler pour gérer toutes les émotions qui pourraient vous submerger.
Peur que les douleurs soient le signe d’une récidive ?
La récidive d’un pneumothorax drainé et talqué se situe entre 3% et 5% alors pas d’inquiétude à avoir, les chances que cela se reproduise sont infimes, et quand bien même cela se reproduirait ce serait le plus souvent sans graviter et ne nécessiterait pas une nouvelle intervention.
Si une douleur anormale apparaît n’hésitez pas à aller voir votre médecin, mieux vaut être prudent et se rassurer par la même occasion. Il vous conseillera peut-être de prendre rendez-vous avec un pneumologue pour une spirométrie (Test permettant d’évaluer la quantité d’air inspirée et expirée pour déterminer si la respiration est normale) ou un autre test qu’il sera éventuellement le seul à pouvoir estimer nécessaire.
De ce que je peux en dire, le stress et le choc psychologique ont été les plus gros freins à ma guérison. Il est important de sortir, voir du monde et ne pas se renfermer sur soi même. Après une telle opération le mieux à faire pour se remettre physiquement en condition est la marche, un mois après toute cette machinerie, s’aérer l’esprit et se dégourdir les jambes sont les meilleurs moyens pour une guérison plus rapide et retrouver sa respiration. Car rééduquer ses poumons est important ! Rien de mieux que la marche pour cela, ce n’est pas une activité intense ni traumatisante pour le corps.
Il faut savoir qu’il est possible que les douleurs (plus ou moins importantes) soient à vie, alors il est important d’apprendre à vivre avec !
Les activités à oublier après un pneumothorax :
- La plongée avec bouteilles : Malheureusement si vous aussi avez subi un pneumothorax vous devez savoir que la plongée avec bouteille est désormais à proscrire à vie, car tout est question de pression maintenant pour protéger vos poumons. Ne vous inquiétez pas il vous reste au moins le Snorkeling, la faune et flore marine reste quand même à porté de tuba !
- Le parachutisme : Et oui, quand il y a de la pression en bas, il y a de la pression en haut. Le parachutisme n’est pas formellement interdit pour certaines personnes, ayant un saut en parachute prévu (cadeau d’anniversaire) j’ai demandé au chirurgien son avis. Il ne m’a pas interdit cette activité il m’a seulement conseillé d’attendre et de voir par la suite car cela dépendait de la personne car tout le monde est différent. Toujours un an plus tard j’ai pris rendez-vous avec un pneumologue qui m’a fortement déconseillé cette activité.
- Selon les séquelles que vous gardez, éviter les trop hautes altitudes. Il faut savoir que selon la gravité de votre cas les altitudes avoisinant les 5000 mètres peuvent être dangereuses pour vous. Si vous prévoyez un trek ou un voyage en haute montagne consultez d’abord votre médecin.
- Prendre l’avion dans le mois suivant l’opération, mieux vaut consulter un médecin mais pas d’inquiétude, ce ne sera rapidement plus un problème.
- Mieux vaut éviter de soulever des charges lourdes dans le mois suivant l’opération pour ne pas mobiliser les muscles touchés par l’opération et laisser le temps à la cicatrisation.
Vous voulez connaître le bon dans tout ça ?
Après avoir accepté le fait que je ne pouvais pas continuer dans la voie professionnelle vers laquelle je me dirigeais, j’avais envie de voyage, de changer d’air. C’est alors que j’ai rencontré un groupe d’ami(e)s qui effectuaient un Road Trip de l’Italie au Portugal. Nous avons discuté, et j’ai appris qu’ils venaient de différents horizons dont 2 chiliennes qui m’ont proposé de m’héberger si je venais un jour au Chili. Ce qui a été le début d’une amitié internationale et le déclic pour préparer mon voyage en Amérique Latine et de partir à l’aventure, et puis… Pourquoi s’arrêter à L’Amérique du Sud quand tout un monde s’offre à vous ?
Après une épreuve aussi lourde, reprenez confiance en vous ! Dorénavant ce sont seulement de nouvelles possibilités qui vous attendent ! Après un pneumothorax on peut vivre normalement, voyager et profiter de la vie pleinement comme s’il ne s’était rien passé hormis une passe qui vous donnera du courage pour plus tard, alors ne vous laissez pas abattre, et pourquoi ne pas vous organiser un voyage vous aussi ? 🙂
Nota Bene : Tout ce qui est écrit ici, est le résultat de mes recherches et du retour de mon expérience en rapport avec le pneumothorax, il ne correspond pas à tout le monde et n’est pas un article scientifique. Tout le monde réagit différemment, et ce qui est vrai pour moi peut être faux pour quelqu’un d’autre, je tiens à bien faire la distinction. Vous trouverez facilement sur internet des explications concernant Les Pneumothorax car comme je le rappelle une fois de plus, ceci n’est pas un article scientifique 🙂
Si vous avez des questions à me poser n’hésitez pas !
Salut Seb, merci d’avoir partagé ton vécu avec cet article. C’est un soulagement de lire ça car je me se’s moins seul face à cette maladie.
J’ai eu un pneumothorax spontané il y a deux semaines et c’est vrai que au-delà de la lourdeur des traitements (1 semaine à l’hôpital avec un drain), il y a beaucoup l’angoisse de la récidive. Je n’ai pas eu l’opération de talcage donc plus de risques de récidive. Pour l’instant j’ai peur de ne pas pouvoir reprendre le sport comme avant et surtout de risquer de récidiver si je fait un effort trop important.
Aussi, est-ce que tu ressens toujours des douleurs aujourd’hui? J’ai l’impression que les douleurs ne s’arrêtent pas malgré ce que m’ont annoncé les médecins.
Enfin, désolé si je m’étale un peu mais si tu trouve un petit moment pour me répondre sur l’an persistance ou non des douleurs se serait génial.
Pierre-Alexandre